jeudi 16 décembre 2010

Comment faire un suivi après la visite au musée?

Il s’agit de réinvestir les apprentissages effectués lors de la visite au musée. On peut en profiter pour s’informer sur les aspects positifs et négatifs afin de l’améliorer dans l’avenir. Des activités d’apprentissages existent qui permettent de réinvestir les connaissances. L’enseignant peut toutefois proposer ses activités qui permettent de critiquer le musée (aspects positifs et négatifs) à l’oral ou à l’écrit. On peut aussi prolonger la visite par une série de questions d’analyse et de synthèse sur les informations présentées par le musée. Les éléments de connaissances recueillies serviront alors pour la production d’un travail de plus grande envergure. En effet, on peut aller plus loin que la simple énumération de quelques éléments et utiliser les connaissances recueillies pour inciter les élèves à chercher davantage sur ces aspects. Les élèves verront que le musée fait partie intégrale de l’enseignement et que le tout n’a pas été une perte de temps.

Que doit-on faire pendant la visite au musée avec les élèves (nommez des problématiques éventuelles)?

Il importe pendant la visite de s’assurer du suivi des élèves. Comme Allard le propose, il pourrait s’agit d’une collecte de données en lien avec l’observation au sein du musée. Il est intéressant de faire de la visite au musée une occasion de questionnement, une quasi « chasse aux trésors ». L’élève, par une série de questions ou de phrases-guides pourrait devoir trouver des informations qui seront utilisées par la suite.

Plusieurs problématiques peuvent survenir. Afin de les éviter, l’omniprésence des enseignants est primordiale. La discipline permet aux élèves de recueillir ce qui leur est demandé et les rappelle à l’ordre, à ce qu’ils doivent faire. Ils ne sont pas « en congé » même s’ils sont à l’extérieur de l’école. L’idéal serait d’avoir des enseignants capables de relever pour les élèves les liens avec des apprentissages effectués en classe. Il faut encourager à la participation, mais sans exagérations.

Les problèmes qui peuvent survenir sont nombreux. Un manque total de motivation de la part d’élèves qui suivent à peine et ralentissent le groupe. Des élèves qui se perdent dans les explications trop scientifiques de l’animateur. Le non-respect envers le matériel (des élèves qui lancent des objets du musée. Ainsi que ceux qui n’écoutent pas.

Comment doit-on se préparer pour une visite au musée?

La préparation dépasse la simple introduction pédagogique. La visite au musée doit être très bien préparée afin qu’elle dépasse le stade d’activité ludique et en faire une véritable activité d’enseignement. L’enseignant doit faire la même visite que les élèves avant ceux-ci. Cette étape lui permet de s’assurer que le choix de ce musée, de cette exposition est en lien direct avec son contenu pédagogique et correspond aux intentions qu’il s’est fixé. À cette occasion, il pourra s’informer des activités préparées par l’équipe muséale (visant la préparation, le déroulement ou le retour sur la visite du musée). Une visite du site web du musée peut aussi être intéressante et permettrait une meilleure préparation.

L’école représente un lieu d’apprentissage de concepts abstraits alors que l’élève peut presque « toucher » l’histoire grâce au musée. Il convient donc de préparer les élèves à ce qu’il devra faire lors de la visite comme telle. Des visiteurs non préparés ne se rappelleront que de quelques données générales. Si l’enseignant aborde et fait chercher les élèves sur le musée et ses expositions avant la visite, ils seront beaucoup mieux préparer. Le site web du musée peut alors être très intéressant. La plupart des musées offrent des sites particulièrement bien documentés contenant des fiches descriptives et des activités préparatoires.

Bref, tout comme une autre activité pédagogique, il faut faire ressortir les représentations sociales des élèves face à l’objet d’exposition, mais aussi au musée lui-même. Lors de la visite, ils pourront vivre de véritables conflits-cognitifs et être beaucoup plus motivés.

Source

Les réponses aux prochaines questions sont inspirés de l'article de Michel Allard, « Le partenariat école-musée : quelques pistes de réflexion » dans ASTER, no29, 1999, p. 27-40.

dimanche 31 octobre 2010

Pourquoi est-il nécessaire de faire émerger les RS d’un élève pour réaliser une situation-problème?

Tout d'abord, le réveil des représentations sociales permet à l'enseignant d'en savoir beaucoup plus sur ce que signifie l'objet d'apprentissage pour eux. Il pourra alors connaître ce que signifie des concepts, mais il pourra surtout orienter son enseignement en fonction de ce qu'il verra. Comment peut-on en arriver à une situation-problème complexe sur la liberté dans le monde quand les seules représentations sociales des élèves se bornent à leurs propres interdits. Ils comprennent le concept de liberté ou de droits, sans être capable du premier coup de se situer le concept de façon plus large, plus complète.

Il faut en apprendre davantage sur ce que les élèves savent afin de mieux orienter leurs réflexions ou corriger certaines erreurs. Les représentations sociales permettent aussi à l'élève de reconnaître où il se situe par rapport au groupe (a représentation personnelle est-elle loin des autres?).

De plus, si on ne sait pas ce que les élèves ont comme représentation sociale d'un thème, comment peut-on voir si l'apprentissage a été satisfaisant? A-t-on réussi à changer cette représentation, à l'améliorer? Surtout, les élèves doivent pouvoir exprimer leur représentation sans peurs.

Finalement, dans le processus didactique, le conflit cognifitif est essentiel aux apprentissages de l'élève et il ne peut survenir que si les représentations sociales sont mises en "mouvement". L'apprentissage n'est possible que si l'élève a pris un moment pour établir sa représentation personnelle puisque ce sont elles qui sont l'objet à transformer. Il doit y avoir un désesquilibre entre ce que l'élève sait et ce qu'il perçoit par la suite. Ce désesquilibre sera beaucoup plus efficace s'il y a d'abord eu mise en place des représentations sociales. Aussi, l'élève doit pouvoir revenir sur ces représentations à la fin du processus afin de réaliser l'écart qui existe et l'importance de ses apprentissages.